jeudi 26 décembre 2024

NOUVELLES DE NOEL...

 Grand silence depuis mon billet du ?… Oui, du 5 octobre ! ! ! Le temps passe très (trop) vite.

D’aucuns s’inquiètent de ne pas avoir de mes nouvelles. Pourtant, vous connaissez le proverbe, « pas de nouvelles, bonnes nouvelles » et, dans mon cas, il s’applique pleinement !

Hélène Albert-Dufrois
Que s’est-il passé depuis la consultation de mon oncologue ?

Petite parenthèse : mon oncologue s’appelle Albert Dufrois. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque sur la feuille du protocole de soins je découvris son prénom : Hélène ! Je compris lorsque je pénétrais dans son bureau, c’était bien une femme, jeune et plutôt joli, ce qui n’est pas pire qu’un vieux birbe. L’explication est qu’elle a un nom composé qui s’écrit « Albert-Dufrois ». Fin de la parenthèse.

Le 7 octobre, début du traitement.

Pendant un mois, je dois prendre un comprimé de Bicalutamide par jour pendant 1 mois, si possible à la même heure, puis arrêt définitif.

Bicalutamide : Le bicalutamide 50 mg est un antiandrogène non stéroïdien, spécifique des récepteurs androgéniques, dépourvu de toute autre activité endocrinienne.

Il induit une régression du cancer de la prostate en bloquant l'activité des androgènes au niveau de leurs récepteurs....

Au 15ème jour de la prise de ce médicament, je dois recevoir une première injection sous-cutanée de Décapeptyl LP 11.25, l’autre aura lieu 3 mois plus tard soit le 21 janvier.

Décapeptyl : Ce médicament contient un analogue de la GnRH, une hormone de synthèse qui agit sur les organes de la reproduction. Ses effets sont réversibles à l'arrêt du traitement.

Il est utilisé chez l'homme dans le traitement du cancer de la prostate…

Puis, à partir du 2 décembre, début des 39 séances de radiothérapie. 4 à 5 séances par semaine, à raison d’une séance par jour. Pour les trajets, je suis pris en charge par un VSL. Le trajet dure une dizaine de minutes, alors qu’en Bus il me faudrait pas loin d’une heure. J’ai exclu ma voiture personnelle pour cause de difficulté de stationnement.

Ces séances ont lieu au Centre d’Oncologie du Pays Basque, bâtiment moderne ouvert l’année dernière :

A l’intérieur, tout est clair, lumineux, Accueillant, tout est fait pour détendre les patients.

On entre dans la salle de soin.


Impressionant non ?

On a l’impression de se trouver en plein air tant l’ambiance est lumineuse.

 Je m’allonge sur le dos sur la table de traitement. Le manipulateur règle les appareils selon les repérages fait lors du scanner dit de centrage (passé le 18 novembre). Puis la séance débute, on est seul dans la salle, surveillé par une caméra vidéo. La salle reste éclairée pendant la séance, évitant ainsi d’augmenter un possible sensation de stress. Le temps d’irradiation est de courte durée, de l’ordre de 10 minutes.

L’appareil tourne autour de moi sans jamais me toucher. L’irradiation est invisible et indolore. On ne ressent aucune sensation particulière.

Retour à la maison, en attente de la séance de demain.

Pour l’instant, je ne ressens aucun effet secondaire, si ce n’est une fatigue assez importante, ce qui est normal selon mon oncologue que j’ai vu lundi. Elle m’a aussi confirmé que le traitement portait normalement effet. Contrôlé samedi dernier, mon taux de PSA qui oscillait entre 5 et 7 est retombé à 0.4, un taux de 2 aurait déjà été considéré comme bon.

Voilà ce qu’on peut dire de la situation en ce jour de noël 2024…

Je vous souhaite à tous une excellente fin d’année et prenez bien soin de vous et de tous ceux qui vous sont chers...


samedi 5 octobre 2024

DERNIERS JOURS...

Avant d'entreprendre le traitement proprement dit, il faut s'assurer que les cellules cancéreuses ne se sont pas répandues dans l'organisme.

Aujourd'hui, le premier contrôle est une scintigraphie. 

"La scintigraphie osseuse est un examen de médecine nucléaire consistant à injecter à un patient un produit radioactif qui va se fixer sur le squelette. Cet examen permet d’obtenir des images qui sont le reflet du métabolisme osseux. Il est indiqué dans de nombreuses pathologies osseuses, notamment en cancérologie pour la recherche de métastases osseuses ou en rhumatologie". (Wikipédia)

L'examen se déroule à l'hôpital de Bayonne. C'est la première fois que je pénètre dans cet établissement et c'est très impressionnant ! (Pour en savoir plus...)


L'examen commence par l'injection en intraveineuse d'un produit radioactif appelé traceur. Ce produit est sans danger pour la santé (non, on ne brille pas dans le noir), il s'élimine rapidement en buvant beaucoup d'eau. 

Après l'injection, il faut attendre deux heures avant de commencer l'examen, ceci afin de permettre au produit de se fixer sur la cible, sur les os dans mon cas.
On s'allonge sur un lit autour duquel une grosse caméra va tourner et prendre des clichés des zones à examiner.
S'il faut rester totalement immobile pendant le fonctionnement de l'appareil, l'examen est totalement indolore et dure une vingtaine de minutes.
En deux heures, l'affaire est bouclée.
Inutile d'attendre les résultats, ceux-ci ne sont communiqués qu'à l'oncologue qui a prescrit l'examen (l'oncologue, vous vous rappeler, c'est le nom rassurant qui remplace le vilain mot de cancérologue).

Le second contrôle, un scanner,  aura lieu le 2 octobre.

D'ici la, je reste avec mes interrogations.
On n'est pas atteint d'un cancer sans ressasser cette grave nouvelle. 
Et c'est justement ce que je veux éviter, surtout sans connaitre la gravité réelle de la maladie.
Je continue mon train train quotidien comme si de rien n'était, comme si rien n'était arrivé et dès que mon esprit s'égare un tant soit peu vers de sombres recoins, je les chasse rapidement.
Surtout ne pas me laisser envahir par l'angoisse, surtout ne pas déprimer, surtout se battre en permanence et le combat commence dans la tête.
Le cancer a une telle réputation que tu ne peux t’empêcher d’y penser. Tu es à l’écoute de ton corps et le moindre petit dysfonctionnement, la moindre petite douleur te plonge dans des abîmes de réflexions.
Y compris la nuit. 
Car tu n’éteins pas ton cerveau comme tu éteins la lumière en quittant une pièce, il fonctionne en permanence et même par moment si tu peux détourner son attention, inexorablement il reprend son cours !
J’étais donc « condamné » à attendre le 3 octobre pour l’entretien avec l’oconlogue, et ça me semblait si loin, 15 jours à me poser des questions qui restent sans réponse...

Mercredi 2 octobre : scanner. (Scanner thoraco-abdominopelvien)

 Même objectif, rechercher d’éventuelles extensions des tumeurs aux organes avec injection d’un produit traceur. La recherche s’étend du cou au bas-ventre. Curieusement et contrairement à la scintigraphie, les résultats sont remis directement au patient.J’en déduis, peut-être à tort, que les résultats sont bons et ne nécessitent pas d’explications de la part d’un médecin.

Je récupère le dossier et rentre à la maison au pas de course (la clinique est à 10mn à pied). C’est avec la boule au ventre que je lis le compte-rendu de l’examen. En réalité, je saute tout le laïus médical rédigé dans une langue qui m’est étrangère et vais directement à la dernière ligne, celle qui résume l’examen. La voici :

"Bilan d’extension ganglionnaire et à distance négatif "

Ouf ! La pression baisse d’un cran. Voilà déjà un signe positif et je suis rassuré. Pas totalement cependant, je reste sous la menace du résultat de la scintigraphie. 

Mais désormais, je suis au bout de l’attente, je vois l’oncologue le lendemain.

Ces dernières 24H sont les plus stressantes, la sarabande des idées noires a repris dans ma tête malgré tous mes efforts pour les disperser.

Jeudi 3 octobre

C'est le jour J !Après une nuit blanche à essayer de chasser les pires sénariis, je vais savoir.

Direction le COPB (Centre d'Oncologie et de radiothérapie du Pays Basque). Colette a tenu à m'accompagner. Bien qu'elle ne le montre pas, la situation l'inquiète et la mine tout autant que moi. 

Le trambus nous dépose juste devant le centre. La première impression est bonne, le bâtiment est moderne et inspire confiance d'emblée.

Après être passés devant la secrétaire du docteur Albert Dufrois, nous sommes dans la salle d'attente. J'ai le coeur qui bat à 1000 coups minute et la poitrine dans un étau. Car si jusqu'à présent la notion de cancer n'était que virtuelle, je suis maintenant dans le dur. Si le COPB est accueillant, dès les portes franchies vous comprenez que vous venez d'entrer dans un autre monde, dans la maison du cancer, l'ambiance est pesante et la mine de certains patients vous fait froid dans le dos.

La porte du cabinet s'ouvre et le docteur nous invite à entrer. Où plutôt la doctoresse car comme son nom ne l'indique pas, Albert Dufrois est une femme, jeune, jolie au visage avenant et prénommée Lina.

Je ne peux plus respirer tant la tension est à son paroxysme. Pourtant le sourire sur son visage lorsqu'elle ouvre mon dossier me rassure un peu et me donne espoir.

Et effectivement !

Les mots qu'elle prononce coulent comme du miel. La scintigraphie n'a décelé aucune anomalie, les cellules cancéreuses sont localisées uniquement sur la prostate. Elle assure que mon cas ne lui inspire aucune inquiétude et que le traitement qu'elle va mettre en place viendra à bout de la maladie. J'ai bien du mal à écouter les explications qu'elle me donne tout en m'imprimant la suite des réjouissances. Car oui, il y a un programme de soins mis en place et oui, il sera contraignant. Mais qu'importe, le pire est évité et les huit semaines de radiothérapie que je dois subir à raison d'une séance par jour me paraissent bien légères par rapport au pire qui aurait pu se produire.

C'est d'un pas plus léger que nous rentrons à la maison, non sans avoir fait un détour par un Buffalo Grill, les émotions ça creuse !

Ce n'est qu'une fois à la maison que nous réalisons que nous avons évité le pire. Les nerfs craquent, les larmes coulent...

Reste à s'organiser pour la suite, mais c'est une autre histoire dont je vous reparlerai plus tard.

POST-SCRIPTUM IMPORTANT :

Si mon cancer de la prostate a été détecté avant qu'il ne dégénère, c'est parce que je me faisais régulièrement suivre, côntroles réguliers du taux de PSA, toucher rectal. Si vous lisez mon blog et que vous êtes un homme, je vous CONJURE de consulter REGULIEREMENT un urologue. Vous vous éviterez de gros problèmes à moindre frais. Et si vous êtes une femme, même chose, la détection du cancer du sein est une obligation, en ce moment, profitez d' OCTOBRE ROSE, le mois dédié au dépistage qui, comme celui de la prostate détecté précocement se soigne bien.

En attendant, portez vous bien et prenez soin de vous.




samedi 21 septembre 2024

LUNDI 9 SEPTEMBRE 2024-9H

« Les nouvelles ne sont pas très bonnes »… 
Marc Vergnolles
Je suis assis face au docteur Marc Vergnolles, mon urologue. Je suis là pour prendre connaissance du résultat de la biopsie de la prostate qu’il a pratiquée le 19 août.


Ouvrons une parenthèse, retour en arrière : 
Lundi 19 aout, 12H30. Je me présente à la clinique Belharra. Prise en charge rapide, petite anesthésie générale, la salle de réveil et à 17H00, retour à la maison. C’est le lendemain que les problèmes commencent. D’abord des frissons incontrôlables, une sensation de froid, des vomissements. Manifestement il y a un problème. Colette appelle le 15, deux heures plus tard je suis aux urgences à la clinique. Prise de sang, analyse d’urines, le risque d’infection n’est que de 2% mais pour moi, c’est bingo ! 
Du coup, 4 jours d’hospitalisation sous perfusions et autres traitements et de retour à la maison, 11 piqûres d’antibiotiques ! 
Fermons la parenthèse, retour dans le cabinet du médecin… 
« Les nouvelles ne sont pas très bonnes »…
 Marc Vergnolles a affiché sur l’écran de son ordi les résultats de la biopsie. Du bout de son crayon il commente les chiffres. 
« Les nouvelles ne sont pas très bonnes » ...
Non, les nouvelles ne sont pas très bonnes, elles sont même franchement mauvaises. 
 Les échantillons prélevés sur la prostate lors de la biopsie se sont révélés cancéreux… 
CANCER
 Le médecin parle mais je ne l’entend plus. Ma vision s’est obscurcie, je flotte dans un univers brumeux où la voix du praticien me parait lointaine, les mots m’atteignent au ralenti… 
CANCER ! c’est le mot qui fait peur, nous avons tous connu dans notre entourage un proche ou une connaissance qui a été atteint par cette terrible maladie. CANCER ! A la loterie de la vie, chacun espère passer au travers des gouttes et ne pas avoir à affronter cette terrifiante épreuve. 
Pour moi le verdict est tombé, implacable ! Le médecin s’est rendu compte que je ne l’écoutais plus, que j’avais décroché. Il a malheureusement l’habitude de cette situation. Il s’est tu, attendant que je digère le choc. 
Je me ressaisis, non je ne suis pas KO, il ne faut pas. Vite, reprendre le dessus, maîtriser la situation, se battre !
Le médecin reprend ses explications. L’examen révèle que le cancer se situe au niveau 2 sur une échelle de 5, ce qui signifie qu’il n’est pas agressif et il m’explique comment vont se passer les jours et semaines à venir. 
Première étape, contrôler que les cellules cancéreuses ne se sont pas répandues ailleurs dans l’organisme. C’est le rôle de la scintigraphie et du scanner...Des examens sont programmés pour vérifier ces derniers points, puis un rendez-vous avec l'oncologue. L'oncologie est une appellation différente pour désigner la cancérologie, simplement le mot est moins brutal, il est censé faire moins peur !

Voilà, vous savez presque tout. Plutôt que de vous appeler tous un par un et de raconter à chaque fois mon histoire, j’ai décidé de vous informer sous la forme de ce blog. 
Lorsque j’aurai des nouvelles de mon traitement, j’écrirai un nouveau billet et vous enverrai le lien pour y accéder. 
Libre à vous de le lire où pas et de me laisser éventuellement un commentaire.

 Prenez soin de vous. 
Je vous embrasse.

Vous avez lu...